c'était un matin d'hiver
C’était un matin d’hiver.
Je suis arrivé devant ce grand bâtiment blanc. J’ai suivi la coiffe blanche d’une matrone qui me mène à toi.
J’ai pénétré dans ce grand dortoir où d’innombrables corps étaient allongés. Devant une fenêtre plus large et plus grande que les autres tu étais là, allongée.
Le regard éteint et fatigué tu m’as souri, et doucement tu as dis :
Bonjour, mon Amour !
Mon âme à senti ce choc d’un au revoir sans lendemain, tel un baiser glacial.
Je me suis penché sur toi pour déposer un long et chaud baiser sur tes lèvres que tu commençais à abandonner.
J’ai senti si fort que je t’aimais que j’aie senti le souffle de ton âme balayer mon cœur, et relevant la tête pour terminer l’étreinte de mes lèvres, j’ai vu tes yeux éteints pour l’éternité cachés par la lumière divine de ton visage.
Le sourire de ton âme a forcé tes lèvres à le rendre, et de mes joues ont coulé les diamants qui seuls ont pu te rejoindre.
Je t’aime encore plus que jamais.
Je te remercie de cet adieu qui n’est qu’un au revoir.
Je sens ton parfum qui me suit quand je pars dans mon nouveau brouillard.
Dieu, qu’il est dur d’aimer mais à la fois heureux de se savoir aimé par delà les hommes.
A bientôt ma chérie, je reviendrai du bout des lèvres chauffer les diamants de glace que tu m’as enlevés.
Je t’aime si fort !